Anouchka Dybal – Trajectoires d’engagement des entrepreneurs sociaux dans l’accompagnement des réfugiés

Partenaire du projet : MakeSense (www.makesense.org/fr)

MakeSense est une communauté internationale qui rassemble des membres dans 128 villes du monde pour aider des entrepreneurs sociaux à résoudre leur défi. Créée en 2011, cette association vise à rendre le volontariat « facile, flexible et fun » : elle permet à n’importe qui d’agir à son niveau sur des causes sociétales et environnementales en connectant des personnes volontaires à des entrepreneurs sociaux pour résoudre en commun des problèmes sociétaux.

En combinant les personnes, la créativité et la technologie, MakeSense cherche à trouver les solutions les plus innovantes aux problèmes mondiaux. Les entrepreneurs sociaux peuvent poster leur projet et soumettre leurs défis à la communauté. Les membres de MakeSense, les SenseMakers et les Gangsters, vont organiser un atelier de créativité appelé Hold-Up pour mobiliser et générer des solutions innovantes permettant de faire avancer le projet. Plus de 1300 entreprises sociales ont ainsi été soutenues, à travers plus de 1800 ateliers créatifs, autour de causes comme l’éducation, l’alimentation, la santé ou l’environnement.

Au sein de l’association, des Tracks réunissent les entrepreneurs sociaux, citoyens et organisations partenaires actifs sur une même cause. Le Refugees Track favorise la mobilisation mondiale autour de l’accompagnement et l’intégration des réfugiés.

 Biographie de l’étudiant : Anouchka Dybal

Titulaire d’un Master 1 en sociologie à l’ENS Cachan et d’un Master 1 en sciences politiques à Sciences Po, Anouchka Dybal est actuellement en deuxième année de Master de Sciences économiques et sociales (mention « Institutions, Economie, Société ») à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Au cours de sa formation, Anouchka Dybal s’est particulièrement intéressée à la sociologie du genre et à la sociologie des mouvements sociaux. Par ses engagements associatifs, elle s’est aussi intéressée aux demandeurs d’asile.

Projet de recherche

Pour concilier ces différents domaines, Anouchka Dybal a choisi d’effectuer une enquête pour son Master 2 sur les entrepreneurs et entrepreneuses sociaux qui se mobilisent sur la question des réfugiés et demandeurs d’asile.

Cette recherche s’inscrit dans le cadre d’un partenariat, porté par l’Ouvroir de sciences sociales potentielles, avec l’association « MakeSense ». Celle-ci cherche en effet à mieux comprendre les trajectoires d’engagement des entrepreneurs sociaux, les défis auxquels ils font face dans le développement de leur projet, et les facteurs qui peuvent encourager des membres de la société civile à se mobiliser pour les réfugiés.

Il existe une multitude d’acteurs qui sont engagés dans l’accompagnement des demandeurs d’asile (associations, entreprises, institutions publiques…). Cette enquête s’interroge sur le développement d’initiatives qui emploient une démarche d’innovation pour proposer des solutions différentes à la « crise des réfugiés », et leur coopération avec les autres acteurs en présence. Elle cherchera avant tout à comprendre les trajectoires individuelles des fondateurs et fondatrices de ces structures : comment décident-ils de s’engager, et comment articulent-ils les logiques économiques, sociales et humanitaires de leur action ?

 

Léa Duniaud – La pluralité des engagements individuels aux Grands Voisins

Partenaire du projet : Aurore (http://aurore.asso.fr/) – Les Grands Voisins

Aurore est une association qui a été créée en 1871, et qui est reconnue d’utilité publique depuis 1875. Son objectif est d’accompagner les personnes en situation de précarité ou d’exclusion sociale vers une réinsertion.

Aurore est une association historique, qui a longtemps été fermée aux bénévoles : en effet, les portes de l’association leur sont ouvertes depuis trois ans seulement. Cette ouverture marque l’évolution de Aurore, ainsi que sa volonté d’explorer de nouvelles formes d’accompagnement pour les personnes en situation d’exclusion.

Le site des Grands Voisins illustre aussi cette volonté. Afficher l'image d'origineSur le territoire de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul dans le 14e arrondissement de Paris, Aurore coordonne ce projet avec deux autres associations – Yes We Camp et Plateau Urbain – qualifié de « fabrique de biens communs » [qualificatif utilisé sur le site internet des Grands Voisins lesgrandsvoisins.org]. Les Grands Voisins est un territoire qui regroupe à la fois une activité d’hébergement pour des personnes en situation d’urgence sociale et une activité associative ouverte au public extérieur (autrement dit au public qui ne réside pas sur le site). Au total, 150 partenaires font vivre le territoire des Grands Voisins. L’objectif de ce projet est de favoriser l’inclusion des résidents en leur proposant un hébergement au coeur d’une pépinière d’associations, aux activités très variées (par exemple, des animations culturelles, des activités de bien-être, une réinsertion par le travail, ou encore le développement d’outils écologiques). Les modalités de la réinsertion proposée sur le site des Grands Voisins fait figure d’innovation à l’échelle de la France, de part l’importance de l’espace occupé (plus de trois hectares) et le nombre de partenaires présents.

Si l’articulation entre réinsertion et ouverture à un public extérieur semble être un défi, elle met aussi en question le ou les moyen(s) par le(s)quel(s) le public, résident ou non, s’informe et participe à la vie du site.

Présenté par les associations comme un écosystème solidaire, Les Grands Voisins est un projet éphémère : en effet, les locaux sont en train d’être rachetés par la Mairie du 14e arrondissement, et le site fermera vraisemblablement ses portes en octobre 2017.

 

Biographie de l’étudiant : Léa Duniaud

Diplômée d’un bachelor d’école de commerce en 2014, et d’une première année de master en médiation culturelle, Léa Duniaud est actuellement en deuxième année de master à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, mention sociologie générale.

 

Projet de recherche : Comment la création d’un territoire d’activités sociales produit des participations, qui construisent un public ?

Les Grands Voisins est un territoire d’activités associatives et sociales, au sens où le site est aussi le lieu d’implantation de nombreuses associations, pour lesquelles il est devenu un support, un outil, une ressource. Ce qui fait la singularité du site des Grands Voisins, par rapport à un Centre d’Hébergement d’Urgence classique, est son ouverture, autant au public extérieur, qu’aux associations. L’attractivité du site soulève un enjeu central : la gestion de la participation. Comment les participants arrivent-ils aux Grands Voisins ? Par quel(s) chemin(s) ? Et comment prennent-ils part au projet ?

Aurore, Yes We Camp et Plateau Urbain ont fait un pari en ouvrant les portes du site. En conséquence, les participations du public prennent des formes variées : il y a des personnes curieuses, d’autres qui sont plus sensibles aux dynamiques sociales du site, d’autres encore qui sont fortement mobilisées. Finalement, l’ouverture du site permet d’attirer l’attention et de générer un intérêt.

En conséquence, Léa a voulu explorer le sens de la notion de public, mais aussi saisir les différents formats de participation présents sur le terrain des Grands Voisins.

Armande Labaune – Eduquer au genre et à la sexualité : le scoutisme comme une « école de l’identité »

Partenaires du projet : les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France

Les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUdF) sont un mouvement de jeunesse français et protestant, membre de la fédération du Scoutisme Français, une association qui rassemble cinq mouvement scouts laïcs, protestants, catholiques, israélites et musulmans.index Les EEUdF comptent environ 5000 membres et sont ouverts aux individus de toutes les confessions.

Fondée au début des années 1900 à destination des jeunes garçons, et très vite déclinée pour les filles, ce mouvement devient mixte en 1970. Aujourd’hui, la majorité des unités locales sont « coéduquées », c’est-à-dire qu’elles accueillent ensemble les filles et les garçons. Les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France proposent en plus, dans leur projet pédagogique, d’offrir aux jeunes membres de l’association « des occasions de dialogue autour de la sexualité, avec des responsables sensibilisés qui ne jugent pas, mais qui écoutent et rassurent ».

Biographie de l’étudiante : Armande Labaune

Armande Labaune est entrée dans le master Genre, politique et sexualité de l’EHESS après trois ans de classes préparatoires A/L (hypokhâgne et khâgne). Elle a réalisé, pour son mémoire de master 1, une socio-histoire de l’éducation sexuelle des filles de la fin du 19ème siècle à nos jours, dans la continuité de laquelle s’inscrit ce projet de recherche de master 2, en partenariat avec les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France.

Projet de recherche : Eduquer au genre et à la sexualité : le scoutisme comme une « école de l’identité »

Ce travail de recherche s’intéresse à la place de l’éducation à la sexualité dans la socialisation de genre et dans la socialisation sexuelle dont les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France sont un des lieus d’apprentissage et d’incorporation. Il s’interroge notamment sur les liens entre l’apprentissage de la « bonne manière » d’être scout-e et l’apprentissage de la « bonne manière » d’être fille ou garçon. En s’appuyant sur la réalisation d’entretiens biographiques avec des membres du mouvements, mais également sur de longues séances d’observation ethnographique, ce travail se propose également de comprendre la place et les significations attribuées à la sexualité par les membres du mouvement, à l’aune des valeurs (tolérance, respect dans la différence) prônées par celui-ci.

Le partenariat noué avec les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France, qui s’intéressent activement aux questions de genre au sein de l’association, a grandement facilité l’accès au terrain, et notamment la réalisation de l’observation participante à l’occasion d’un camp d’été de plusieurs semaines. Pour la restitution sont prévues l’écriture d’un article à destination d’une revue propre à l’association, ainsi qu’une intervention au cours d’une formation interne sur les questions du genre et de la sexualité.

Thomas Portelli – Acquisitions et valorisation des mangas dans les bibliothèques municipales de Paris

 Partenaire du projet : Les bibliothèques municipales de la Ville de Paris

 Le réseau des bmordusimageibliothèques municipales de Paris compte plus de soixante établissements répartis dans la capitale. Avec plus de 300 000 inscrits et de 13 millions de prêts par an, ce réseau se démarque des autres établissements français par ses proportions. Il compte presque 10 millions de documents, dont 300 000 bandes dessinées.

 Chaque bibliothèque est gérée de façon autonome, mais des initiatives inter-établissements ont souvent lieu, comme les Mordus du Manga, qui, au travers d’une élection du meilleur manga de l’année, tente de sensibiliser les publics des bibliothèques à la diversité du catalogue de manga disponibles dans les bibliothèques.

 Biographie de l’étudiant : Thomas Portelli

 Ayant intégré le master 1 Pratiques de l’interdisciplinarité en Science Sociales (PDI) en 2015 après trois ans de classes préparatoires B/L et un an de formation statistique à l’Ensai, Thomas Portelli a consacré son travail de recherche sur les agents de la promotion des mangas dans l’espace des bibliothèques municipales de Paris. Ses recherches croisent des questions de sociologie de la culture, de la réception et de la sociologie des professions.

 Projet de recherche : Les logiques d’acquisitions et de valorisation des mangas dans les bibliothèques municipales de Paris

 Le projet de recherche, mêlant entretien, observation et traitement quantitatif, se propose de comprendre comment les mangas ont été introduits dans une institution de lecture publique à la forte audience, alors que le genre n’apparaît pas, encore aujourd’hui, comme appartenant au groupe des produits culturels légitimes. Les bibliothèques de Paris mettent en place depuis 2008 une action culturelle interne au réseau, les Mordus du Manga, qui s’attache à promouvoir des œuvres qui défient la conception ordinaire que s’en fait le public.On s’attachera donc à comprendre quels sont les agents de l’introduction et de la promotion des mangas dans les bibliothèques municipales, et les conséquences que cela entraîne sur les structures de ces fonds mangas.

 Le partenariat noué avec la Mairie de Paris grâce à l’Ouscipo a permis une plus grande facilité à accéder au terrain d’étude, et à s’entretenir avec des responsables du réseau des bibliothèques et des Mordus du manga. Il a également permis l’obtention d’une base de données qui référencent les mangas de l’ensemble du réseau parisien. Pour la restitution auprès des partenaires, il est envisagé de faire une présentation orale en présence des professionnels membres des Mordus du manga.

Evan Fisher – La sélection des patients dans un hôpital de MSF-France à Amman

Partenaire du projet : Médecins sans frontières

Médecins sans frontière (MSF) est une organisation non gouvernementale fondé en 1971 par un groupe de journalistes et médecins. Il se donne pour objectif d’intervenir dans des situations d’exception (catastrophes naturelles, conflits, épidémie, grande précarité) pour secourir ceux dont la vie ou la santé est en danger. Ces interventions peuvent prendre la forme d’hospitalisation, de soins psychologiques, d’interventions chirurgicales, de vaccinations, de distribution de biens de première nécessité, d’approvisionnement d’eau potable.

L’indépendance et l’impartialité guident son action, et l’organisation se réserve le droit à la prise de parole publique sous la forme du témoignage.

En 2014, MSF a été présent dans 65 pays. Ils ont délivré des vaccinations à plus de 1.5 million de personnes. Ils ont effectué plus de 8 millions consultations externes et hospitalisé 500 000 patients. Leur activité se concentre sur le continent africain (63 % des activités) mais ils s’exercent en Asie (14 %), au Moyen-Orient (12 %), aux Amériques (5 %), en Europe (4 %) et dans la région du Pacifique (2 %).

Biographie de l’étudiant : Evan Fisher

Titulaire d’une licence de littérature arabe obtenu à Paris en 2014 à l’Institut national de langues et civilisations orientales (INALCO), Evan Fisher est actuellement en deuxième année de Master de Sociologie générale à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Son travail de première année de Master, qui traite de l’expérience des étudiants syriens en France ayant déposé une demande d’asile, s’axe autour du lien entre catégorisation administrative et conception de soi.

Projet de recherche : Construire la légitimité d’une décision difficile. La sélection des patients dans un hôpital de MSF-France à Amman

Image MSFFruit d’une discussion entre l’Ouscipo, MSF et l’étudiant, ce projet se donne pour objet le travail de légitimation qui accompagne la sélection de patients – décision difficile et contestable – au sein d’un hôpital spécialisé dans la chirurgie reconstructrice à Amman, en Jordanie. En effet, en vertu de la nature finie des ressources et des limites à ce que peut l’« agir », parfois il vaut mieux ne pas agir, ne pas donner. Pour les acteurs de l’humanitaire et pour les professionnels médicaux, c’est une perspective pour le moins problématique : ceux qui doivent soigner sont amenés à exclure des soins. C’est ainsi que décider de la manière de donner accès aux soins et d’exclure des soins suscite des débats et des discussions, aussi bien dans l’élaboration de conventions qui posent les principes d’une procédure de sélection juste ; que dans l’adaptation ces conventions au sein des structures médicales ; que dans la mise en pratique de ces consignes par les praticiens. À chacun de ces niveaux, les acteurs ont un accès variable à une pluralité de principes pour légitimer leurs pratiques et pour critiquer celles des autres. Il s’agit donc d’interroger comment est construite la légitimité de ces décisions à un niveau très local (celui du recrutement des patients) et ainsi faire apparaître l’économie morale de l’humanitarisme médical.

Manon Torres – L’accompagnement à l’emploi des usagères d’un CIDFF

Partenaire du projet : un Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des familles (CIDFF)

Image CIDFF_zoomlargeLes CIDFF sont des structures associatives qui se donnent pour but de favoriser l’autonomie des femmes, les soutenir dans leur vie professionnelle et promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. Le CIDFF étudié fait partir du réseau de 114 associations locales coordonnées par le Centre National d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CNDIFF), créé en 1972.

Ce CIDFF tient des permanences hebdomadaires dans plus de 15 villes du département francilien où il est situé, dédiées à l’accès au droit et en direction des femmes victimes de violences sexistes. Il fournit un accompagnement à l’insertion professionnelle individuel et collectif et anime des séances d’informations sur les enjeux de l’égalité femmes-hommes destinées aux professionnels dans les domaines de l’emploi et des ressources humaines notamment. Le CIDFF intervient également dans les écoles lors d’interventions visant à déconstruire les stéréotypes de genre.

Biographie de l’étudiante : Manon Torres

Titulaire d’un master de Sciences de la société de l’Université Paris-Dauphine, Manon Torres est étudiante en master 2 Genre, politique et sexualité à l’EHESS. Après un premier travail de recherche portant sur le rapport au droit antidiscriminatoire des intermédiaires de l’emploi, sa recherche actuelle cherche à saisir les interactions entre des professionnel-les de l’insertion et des femmes, généralement immigrées et en situation précaire, en recherche d’emploi. Ses recherches se situent à l’intersection de la sociologie des discriminations, de l’emploi et de l’action publique.

Projet de recherche : L’accompagnement à l’emploi des usagères d’un CIDFF

Ce travail de recherche prend pour objet l’accompagnement à l’emploi des femmes usagères d’un CIDFF francilien. Il s’agit de réaliser une enquête dans le secteur dédié à l’emploi de la structure, en étudiant la façon dont on traite de l’insertion professionnelle de femmes immigrées et précaires dans le cadre d’une association de défense des droits des femmes. On s’intéressera à la fois aux problématiques organisationnelles que rencontre l’association et aux expériences des usagères, avec une attention portée sur leurs parcours, leur rapport au droit et sur la question des discriminations.

Le partenariat de recherche, mené avec le CIDFF et conclu par le biais de l’Ouscipo, facilite l’accès au terrain et engage à restituer les résultats à l’association. L’enquête supposera d’assister à des permanences individuelles et à des ateliers collectifs sur la recherche d’emploi, afin de réaliser des observations de ces séances. Ces ateliers serviront également de point de départ à des entretiens menés avec les femmes qui les fréquentent ainsi qu’avec les professionnelles de la structure. Au niveau de la restitution, il est envisagé de proposer au CIDFF une présentation orale ainsi qu’une synthèse des résultats de la recherche à la suite de sa réalisation.

 

Guillaume Di Vitantonio – Le temps dans les ateliers et chantiers d’insertion

Partenaires du projet : Halage, études ET chantiers Ile-de-France, Mode Estime 

PHARESCes trois associations sont porteuses d’ateliers et chantiers d’insertion (ACI) en Ile-de-France,  dans divers secteurs tels que les espaces verts, la peinture, la mécanique cycle, le maraichage bio et la couture.

Elles sont basées au sein du Pôle d’Hospitalité aux Activités à Rayonnement Ecologique et Solidaire (PHARES) à l’Ile Saint-Denis. Ce pôle regroupe une douzaine de structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) engagées autour de thématiques comme le développement local, l’insertion professionnelle et l’amélioration de l’environnement pour les habitants.

Biographie de l’étudiant : Guillaume Di Vitantonio

Guillaume Di Vitantonio est diplômé de l’ESSEC BBA et prépare un master en sociologie générale à l’EHESS. Ses recherches portent principalement sur la question du temps en sociologie et l’Insertion par l’Activité Economique.

Projet de recherche : Le temps dans les ateliers et chantiers d’insertion

La recherche engagée en partenariat avec Halage, études ET chantiers et Mode Estime porte sur la question du temps dans les ateliers et chantiers d’insertion. Elle s’attache en particulier à montrer comment on peut déceler dans la construction d’un temps collectif spécifique à chaque chantier d’insertion, l’expression de la rencontre entre différentes attentes, individuelles et collectives, vis-à-vis de ce temps collectif, et plus généralement entre différentes conceptions de l’insertion par l’activité économique. D’un point de vue méthodologique, la recherche croise principalement trois techniques : l’observation participante, l’entretien semi-directif et l’utilisation d’archives.

Camilo León Quijano – Narrations ethno-photographiques des espaces sexués à Sarcelles

Partenaires du projet : Canal Marches (www.canalmarches.org) et Du Côté des Femmes (http://www.ducotedesfemmes.asso.fr/)

Canal Marches est une association créée par des professionnel(e)s de l’audiovisuel, des chômeurs et précaires, des militant(e)s des mouvements sociaux. Elle a pour but de contribuer à l’expression, à la visibilité des “Sans voix” et de leurs résistances, et plus Logolargement, des personnes issues des milieux populaires ; valoriser leur créativité, notamment, mais pas exclusivement, par l’appropriation de l’outil vidéo.

 Du Côté des Femmes. Créée en Mai 1984, “La Maison des Femmes”, ouverte à toutes les Femmes, à Cergy,  projet pilote est un centre d’accueil, d’information, de formation, de suivi social et d’hébergement qui prend en compte l’ensemble des préoccupations des Femmes. L’Association Du Côté Des Femmes s’est donnée comme objectif de sensibiliser la population et de dénoncer  les violences  et les oppressions  spécifiques que subissent les femme

Biographie de l’étudiant : Camilo León Quijano

Doctorant contractuel en sociologie à l’EHESS (LAHIC-IIAC/CEMS-IMM) Camilo León Quijano s’intéresse à l’ethnographie visuelle, principalement aux usages des outils (audio)visuels dans le processus d’enquête ethnographique en sociologie urbaine et en sociologie du genre.

A l’EHESS, il a réalisé soutenu un mémoire de Master sur le processus de construction des rapports de genre au sein d’une enquête comparative entre Sarcelles et Medellín (Colombie). Camilo León Quijano a commencé ses études en Colombie (U. Nacional). Il a par la suite étudié en Argentine (U. Buenos Aires), Italie (U. di Bologna) et France (Sciences Po Bordeaux ; IHEAL-Sorbonne Nouvelle ; EHESS).

Il est également président de l’association de recherche visuelle Last Focus Visual Research Network, qui a organisé le colloque international LFVRN 2015 « Ethnographie visuelle : outils, archives et méthodes d’enquête » (www.lastfocus.com) dont il était le directeur. Actuellement il mène une recherche sur le genre et les pratiques urbaines des femmes et des hommes à Sarcelles en utilisant la photographie comme outil d’enquête.

Projet de recherche : Narrations ethno-photographiques des espaces sexués à Sarcelles

Le projet Narrations ethno-photographiques est né au mois de décembre 2014, suite à des échanges réalisés avec les membres de Canal Marches. L’objectif était de pouvoir « fabriquer » un projet participatif de recherche visuelle sur le terrain avec la participation de femmes de quartiers populaires d’Ile-de-France. L’idée de base était de découvrir les comportements spatiaux des femmes dans des quartiers marginaux et l’articulation qui existe entre les comportements, les représentations sociales et les discours qui sont portés par les femmes qui habitent ces espaces.

Canal Marches et DCF travaillent ensemble dans le projet d’Université Populaire Audiovisuelle (UPOPA 6) et ont proposé la mise en place d’ateliers ethno-photographiques dans ce cadre. Ceux-ci ont pris la forme d’un espace de rencontre régulier (une fois chaque deux semaines environ) pour  femmes qui fréquentent l’Espace de Femmes. Les ateliers ont été organisés de la manière suivante : une discussions thématique collective, puis une formation photographique de base, puis une pratique photographique urbaine collective, enfin un exercice de cartographie visuelle de genre.

Les ateliers à Sarcelles et dans le cadre de l’UPOPA 6 continuent.  Une première exposition photo est prévue à Cergy au mois de mars de 2015. L’idée est de pouvoir continuer ce travail d’appropriation de l’espace urbain par l’image, notamment avec une exposition itinérante qu’actuellement est en cours d’organisation à Sarcelles.

Audrey Marcillat – Le genre dans la prise en charge des personnes sans abri

Partenaire du projet : Aurore (http://aurore.asso.fr/)

Créée en 1871, l’association héberge, soigne et accompagne chaque année près de 13 000 personnes en situation de précarité ou d’exclusion vers une insertion sociale et/ou professionnelle. Elle expérimente également de nouvelles formes de prises en charge pour s’adapter à l’évolution des phénomènes de précarité et d’exclusion.

Aurore emploie plus de 1000 personnes et anime un réseau de bénévoles. L’association s’est développée ces 10 dernières années pour proposer aujourd’hui 103 établissements et plusieurs résidences dans 10 départements. Aurore travaille en partenariat avec l’Etat et les collectivités locales, régions, départements et communes.

Biographie de l’étudiante : Audrey Marcillat

Audrey Marcillat

Doctorante en sociologie à École des Hautes Études en Sciences Sociales, Audrey Marcillat est rattachée à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (Iris). Sa thèse est financée par le DIM/GID – Institut Émilie du Châtelet. C’est dans la continuité d’une recherche de Master portant sur les femmes sans abri parisiennes, qui a fait l’objet d’une publication en 2014 au sein des Dossiers d’étude de la CNAF, qu’Audrey Marcillat poursuit une recherche sur les femmes et les hommes sans-abri en Île-de-France. Ses recherches croisent donc les thématiques du sans-abrisme et du genre, en portant une attention particulière aux enjeux éthiques de la recherche sur les populations vulnérables. C’est dans ce cadre qu’elle contacte l’Ouscipo en 2014 pour réaliser une recherche collaborative avec l’association Aurore.

Projet de recherche

L’objectif de cette collaboration est de travailler avec l’association Aurore à la réalisation d’une recherche portant sur la diversification des profils des bénéficiaires de son action en même temps que l’approfondissement de la question du genre dans la prise en charge des personnes sans abri. L’action d’Aurore, à travers le pôle urgence comme à travers le pôle hébergement, traverse les problématiques de la recherche puisqu’elle est constamment au contact de personnes précaires et sans-domicile. En même temps, l’apport est également du côté des prises en charge, puisqu’une réflexion menée sur les populations accueillies permet en retour de questionner le travail et les modes d’accompagnement auprès des sans-abri comme des précaires. C’est donc un retour réflexif indispensable qui permet de nourrir les questionnements mutuels de la recherche comme du secteur associatif.

Page personnelle : http://iris.ehess.fr/index.php?2259

Contact : audrey.marcillat@ehess.fr

Erwin Flaureau – Formes d’engagement dans les maraudes

Partenaire du projet : Aurore (http://aurore.asso.fr/)

Logo AuroreCréée en 1871, l’association héberge, soigne et accompagne chaque année près de 13 000 personnes en situation de précarité ou d’exclusion vers une insertion sociale et/ou professionnelle. Elle expérimente également de nouvelles formes de prises en charge pour s’adapter à l’évolution des phénomènes de précarité et d’exclusion.

Aurore emploie plus de 1000 personnes et anime un réseau de bénévoles. L’association s’est développée ces 10 dernières années pour proposer aujourd’hui 103 établissements et plusieurs résidences dans 10 départements. Aurore travaille en partenariat avec l’Etat et les collectivités locales, régions, départements et communes.

Organisées autour de trois missions, hébergement, soin et insertion, ses activités sont multiples : maraudes, hébergement, centres spécialisés dans l’accueil et l’hébergement de personnes rencontrant des problèmes d’addiction, activités de réinsertion professionnelle à destination de personnes en rupture d’emploi ou handicapées, hébergement de personnes en souffrance psychique…

Biographie de l’étudiant : Erwin Flaureau

Titulaire d’une licence de sociologie obtenue à l’université de Limoges en 2014, Erwin Flaureau est actuellement en première année de master à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, mention sociologie générale.

Projet de recherche

Au cours de sa formation, il s’est particulièrement intéressé aux différentes formes de forte précarité, notamment au travers du cas des « personnes à la rue ». Cela l’a conduit à effectuer une première enquête concernant la prise en charge « des gens de la rue » par l’institution psychiatrique, au travers du cas du pôle addictologie de l’hôpital Esquirol de Limoges. Erwin Flaureau s’est ensuite intéressé aux luttes pour l’occupation de l’espace de mendicité, qui voyaient s’opposer différents groupes de « gens de la rue » de la ville de Limoges. Dans la continuité de cette enquête, il a effectué une étude sur les formes d’occupation de l’espace public au travers du cas des campements des sans-abri de Limoges et de Paris.

Dans le cadre de son master 2, Erwin Flaureau effectue une enquête qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat, porté par l’Ouvroir de sciences sociales potentielles, avec l’association « Aurore ». Celle-ci cherche en effet à parfaire ses connaissances sur son action auprès d’une population fortement touchée par la précarité : « les gens de la rue ». En particulier, c’est sur la pratique des maraudes que se centre cette recherche. Selon la définition des acteurs de l’association, « cette activité consistant à « aller vers les personnes à la rue » constitue une forme singulière d’intervention sociale, qui mérite d’être décrite et interrogée. »

Il existe de nombreuses associations bénévoles ou professionnelles qui effectuent des maraudes dans les différents arrondissements de Paris. Cette forme singulière d’intervention sociale n’est cependant pas homogène et les structures mettent en place des approches différentes. Les unes vont par exemple distribuer des denrées alimentaires, d’autres vont promulguer des soins et certaines vont à la rencontre des « gens de la rue » délestées de tout objet dans l’unique but de tisser le lien social. Cet éclatement des approches se retrouve également au sein même des différentes associations. Les maraudeurs, loin de partager une vision unique de la pratique, entretiennent différentes visions de ce qu’est l’assistance ainsi que de leur action auprès des sans abri. On cherchera dès lors, par une enquête sociologique effectuée auprès de trois structures différentes, à comprendre comment se fait-il que sous une appellation et une définition unique, les maraudes donnent lieu à des formes d’assistance différentes ?