Anouchka Dybal – Trajectoires d’engagement des entrepreneurs sociaux dans l’accompagnement des réfugiés

Partenaire du projet : MakeSense (www.makesense.org/fr)

MakeSense est une communauté internationale qui rassemble des membres dans 128 villes du monde pour aider des entrepreneurs sociaux à résoudre leur défi. Créée en 2011, cette association vise à rendre le volontariat « facile, flexible et fun » : elle permet à n’importe qui d’agir à son niveau sur des causes sociétales et environnementales en connectant des personnes volontaires à des entrepreneurs sociaux pour résoudre en commun des problèmes sociétaux.

En combinant les personnes, la créativité et la technologie, MakeSense cherche à trouver les solutions les plus innovantes aux problèmes mondiaux. Les entrepreneurs sociaux peuvent poster leur projet et soumettre leurs défis à la communauté. Les membres de MakeSense, les SenseMakers et les Gangsters, vont organiser un atelier de créativité appelé Hold-Up pour mobiliser et générer des solutions innovantes permettant de faire avancer le projet. Plus de 1300 entreprises sociales ont ainsi été soutenues, à travers plus de 1800 ateliers créatifs, autour de causes comme l’éducation, l’alimentation, la santé ou l’environnement.

Au sein de l’association, des Tracks réunissent les entrepreneurs sociaux, citoyens et organisations partenaires actifs sur une même cause. Le Refugees Track favorise la mobilisation mondiale autour de l’accompagnement et l’intégration des réfugiés.

 Biographie de l’étudiant : Anouchka Dybal

Titulaire d’un Master 1 en sociologie à l’ENS Cachan et d’un Master 1 en sciences politiques à Sciences Po, Anouchka Dybal est actuellement en deuxième année de Master de Sciences économiques et sociales (mention « Institutions, Economie, Société ») à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Au cours de sa formation, Anouchka Dybal s’est particulièrement intéressée à la sociologie du genre et à la sociologie des mouvements sociaux. Par ses engagements associatifs, elle s’est aussi intéressée aux demandeurs d’asile.

Projet de recherche

Pour concilier ces différents domaines, Anouchka Dybal a choisi d’effectuer une enquête pour son Master 2 sur les entrepreneurs et entrepreneuses sociaux qui se mobilisent sur la question des réfugiés et demandeurs d’asile.

Cette recherche s’inscrit dans le cadre d’un partenariat, porté par l’Ouvroir de sciences sociales potentielles, avec l’association « MakeSense ». Celle-ci cherche en effet à mieux comprendre les trajectoires d’engagement des entrepreneurs sociaux, les défis auxquels ils font face dans le développement de leur projet, et les facteurs qui peuvent encourager des membres de la société civile à se mobiliser pour les réfugiés.

Il existe une multitude d’acteurs qui sont engagés dans l’accompagnement des demandeurs d’asile (associations, entreprises, institutions publiques…). Cette enquête s’interroge sur le développement d’initiatives qui emploient une démarche d’innovation pour proposer des solutions différentes à la « crise des réfugiés », et leur coopération avec les autres acteurs en présence. Elle cherchera avant tout à comprendre les trajectoires individuelles des fondateurs et fondatrices de ces structures : comment décident-ils de s’engager, et comment articulent-ils les logiques économiques, sociales et humanitaires de leur action ?

 

2016-2017 : Normaliser la PrEP (prophylaxie pré-exposition) ? Enquête collective en partenariat avec AIDES

  • Gaëtan Thomas, ATER à l’EHESS, Mention Santé, populations, politiques sociales (gtn.thomas@gmail.com)

Mardi de 9 h à 11 h (salle M. & D. Lombard, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 21 février 2017 au 23 mai 2017

Les étudiants en M1 de la mention SPPS réalisent cette année une enquête sur la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) avec l’association de lutte contre le sida AIDES. La PreP est une stratégie de contrôle du VIH qui consiste à administrer de façon préventive aux groupes les plus touchés par l’épidémie, essentiellement les gays séronégatifs, un des composants du cocktail thérapeutique utilisé dans le traitement du virus. Après plusieurs années d’expérimentation et de controverse, la PrEP est accessible et prise en charge par la sécurité sociale depuis janvier 2016.

L’enquête des étudiants SPPS porte sur la normalisation de ce dispositif et doit répondre à la question formulée par AIDES du non-recours à la PrEP. Comment expliquer les éventuelles réticences à l’utilisation de la PrEP ? Divisée en trois terrains et autant de modes d’investigation (archives, entretiens ethnographiques et observations), cette recherche débouchera sur un rapport remis à AIDES au second semestre 2017

2016-2017 : L’expérience du droit. Enquête collective en partenariat avec En Avant Toute(s)

Le séminaire de recherche de Liora Israël cherche cette année à étudier ce que peut être l’expérience du droit, comme formes de contact avec le droit, comme connaissance acquise au cours d’une certaine période, et comme formes particulières d’expérience collective du droit. Dans ce cadre, cinq étudiant.e.s du séminaire réalisent une recherche en partenariat avec l’association En Avant Toute(s).

Organisation luttant pour l’égalité femmes-hommes, elle s’adresse  aux jeunes de 12 à 25 ans qui se questionnent sur les rapports entre les femmes et les hommes dans la société. Elle accompagne également les jeunes femmes victimes de violence au sein du couple ou de la famille. Elle s’adresse à tous les publics sans distinction de genre, de classe sociale, de culture, de croyance ou d’orientation sexuelle.

L’enquête porte sur les sessions de sensibilisation à l’égalité femmes-hommes et à la prévention des violences organisées par l’association dans des classes de collèges. Elle donnera lieu à des observations des séances de sensibilisation et, éventuellement, à des entretiens avec des acteurs pédagogiques et des élèves. Une attention particulière sera portée à la mobilisation de catégories juridiques et au rapport à l’appareil judiciaire dans les discours des formatrices et des élèves.