Enquête collective 2020-2021 : Histoire orale du GISTI

  • Liora Israël, directrice d’études à l’EHESS
  • Alexandra Poli, chargée de recherche au CNRS
  • Julie Blanc, DCE à l’EHESS

Les conditions exceptionnelles de l’année 2020 – 2021 n’ont pas empêché l’Ouscipo de mener l’enquête. L’enquête collective s’est déroulée en partenariat avec le GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés) dans le cadre de ses 50 ans d’existence. L’enquête a reposé principalement sur une approche d’histoire orale (recueil de témoignages, dont une partie a été enregistrée et déposée au centre d’archives La Contemporaine de Nanterre).

Reposant essentiellement sur la réalisation d’entretiens biographiques, l’enquête a pu se tenir en s’appuyant sur les outils de visioconférence auxquels nous sommes désormais habitués. Elle a accueilli 12 élèves, répartis en trois groupes.

2019-2020 : Les Cinq Toits. Enquête collective en partenariat avec Aurore

  • Liora Israël, directrice d’études à l’EHESS
  • Gwénaëlle Mainsant, chargée de recherche au CNRS
  • Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS
  • Louise Tassin, ATER à l’EHESS

Menée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles de l’EHESS (ouscipo.ehess.fr), cette enquête sera réalisée en partenariat avec Aurore, association de lutte contre la précarité et l’exclusion qui met en œuvre des formes innovantes d’hébergement d’urgence (http://aurore.asso.fr). À travers cette enquête, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent, sans céder à la logique de l’expertise, co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique.

L’enquête portera sur un « tiers-lieu » accueillant des personnes sans abri – familles orientées par le Samu social, demandeurs d’asile et réfugiés statutaires – dans une ancienne caserne de gendarmerie installée au cœur du 16èmearrondissement : Les Cinq Toits. Porté par l’association Aurore, ce lieu imaginé sur le modèle des Grands Voisinsa vocation à favoriser la rencontre de publics mixtes en proposant différentes activités : espace de restauration solidaire, recyclerie, projets associatifs et entrepreneuriaux, événements culturels, etc. Ce terrain ouvre de nombreuses pistes de recherche autour des transformations contemporaines de l’action sociale : insertion et réception du dispositif dans le quartier, co-construction des activités avec les personnes hébergées, recompositions du travail social en contexte « ouvert », mixité des activités entrepreneuriales et sociales, etc.

L’enquête peut accueillir vingt-quatre participant-e-s qui seront réparti-e-s en quatre groupes. Elle permettra aux étudiant-e-s de se familiariser avec les méthodes classiques de l’ethnographie : observations, entretiens et analyse de contenu. Les premières séances seront consacrées à la définition de la problématique et à la préparation de l’enquête. Le terrain aura lieu pendant trois semaines au cours du mois de décembre. Les séances suivantes porteront sur l’analyse des données, l’élaboration du plan, l’écriture académique et la restitution des résultats auprès du partenaire de l’enquête.

2018-2019 : Enquête collective en partenariat avec le Défenseur des droits

  • Liora Israël, maîtresse de conférences de l’EHESS
  • Gwénaëlle Mainsant, chargée de recherche au CNRS
  • Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS
  • Louise Tassin, ATER à l’EHESS

Initiée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles de l’EHESS (ouscipo.ehess.fr), cette enquête sera réalisée en partenariat avec le Défenseur des droits, organisme indépendant chargé d’assurer la promotion et la protection des droits des citoyens et résidents en France (https://www.defenseurdesdroits.fr). En mettant à distance le modèle de l’expertise, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique.

Né de la fusion de plusieurs institutions en 2011, le Défenseur des droits est chargé de traiter les réclamations relevant de cinq domaines de compétence : services publics, discriminations, droits de l’enfant, déontologie de la sécurité et lanceurs d’alerte. Il peut être saisi par courrier ou par le biais de ses délégués qui, bénévolement, reçoivent le public lors de permanences hebdomadaires sur tout le territoire. Entre classement sans suite, recours à la médiation et passage au contentieux, le traitement des saisines invite à questionner la fabrique en actes de l’accès au droit et ses transformations contemporaines.

L’enquête peut accueillir jusqu’à vingt participant-e-s, répartis en trois groupes. Elle permettra aux étudiants de se familiariser avec des méthodes diverses : observation, entretiens, analyse de contenu. Les premières séances seront consacrées à la définition de la problématique et la préparation de l’enquête de terrain. La collecte des données se fera au cours du mois de décembre. Les séances suivantes seront consacrées à l’analyse des données, puis au travail d’écriture. Enfin, une séance de restitution sera organisée avec le partenaire de l’enquête.

2017-2018 : Justice sur le tarmac ? Enquête collective en partenariat avec l’ANAFÉ et le GISTI

  • Corentin Durand, ATER à l’EHESS
  • Liora Israël, maîtresse de conférences de l’EHESS
  • Gwénaëlle Mainsant, chargée de recherche au CNRS
  • Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS

Initiée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles de l’EHES, cette enquête sera réalisée en partenariat avec l’Anafé (http://www.anafe.org/) et le GISTI (http://www.gisti.org/). En mettant à distance le modèle de l’expertise, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique.

Ces deux associations sont engagées, respectivement depuis 1972 et 1989, dans la défense des droits des personnes étrangères et immigrées en France. Elles interviennent notamment par des permanences juridiques destinées à informer les étranger·ère·s sur leurs droits et à les assister dans leurs démarches administratives et juridiques.

L’ouverture annoncée d’une salle d’audience délocalisée du tribunal de grande instance de Bobigny, sur le site de l’aéroport de Roissy, interroge les pratiques et les représentations des acteurs. Située dans l’enceinte barbelée de la zone d’attente de l’aéroport, elle serait destinée aux étrangers qui y sont maintenus. La localisation particulière de ce « lieu de justice » invite à questionner les transformations contemporaines du traitement judiciaire de la situation des étrangers en France.

L’enquête peut accueillir jusqu’à vingt participants, répartis en trois groupes. Elle permettra aux étudiants de se familiariser avec des méthodes diverses : observation, entretiens, analyse de contenu et statistiques descriptives. Les premières séances seront consacrées à la définition de la problématique et la préparation de l’enquête de terrain. La collecte des données se fera au cours du mois de décembre. Les séances suivantes seront consacrées à l’analyse des données, puis au travail d’écriture. Enfin, une séance de restitution sera organisée.

2016-2017 : Normaliser la PrEP (prophylaxie pré-exposition) ? Enquête collective en partenariat avec AIDES

  • Gaëtan Thomas, ATER à l’EHESS, Mention Santé, populations, politiques sociales (gtn.thomas@gmail.com)

Mardi de 9 h à 11 h (salle M. & D. Lombard, 96 bd Raspail 75006 Paris), du 21 février 2017 au 23 mai 2017

Les étudiants en M1 de la mention SPPS réalisent cette année une enquête sur la Prophylaxie Pré-Exposition (PrEP) avec l’association de lutte contre le sida AIDES. La PreP est une stratégie de contrôle du VIH qui consiste à administrer de façon préventive aux groupes les plus touchés par l’épidémie, essentiellement les gays séronégatifs, un des composants du cocktail thérapeutique utilisé dans le traitement du virus. Après plusieurs années d’expérimentation et de controverse, la PrEP est accessible et prise en charge par la sécurité sociale depuis janvier 2016.

L’enquête des étudiants SPPS porte sur la normalisation de ce dispositif et doit répondre à la question formulée par AIDES du non-recours à la PrEP. Comment expliquer les éventuelles réticences à l’utilisation de la PrEP ? Divisée en trois terrains et autant de modes d’investigation (archives, entretiens ethnographiques et observations), cette recherche débouchera sur un rapport remis à AIDES au second semestre 2017

2016-2017 : L’expérience du droit. Enquête collective en partenariat avec En Avant Toute(s)

Le séminaire de recherche de Liora Israël cherche cette année à étudier ce que peut être l’expérience du droit, comme formes de contact avec le droit, comme connaissance acquise au cours d’une certaine période, et comme formes particulières d’expérience collective du droit. Dans ce cadre, cinq étudiant.e.s du séminaire réalisent une recherche en partenariat avec l’association En Avant Toute(s).

Organisation luttant pour l’égalité femmes-hommes, elle s’adresse  aux jeunes de 12 à 25 ans qui se questionnent sur les rapports entre les femmes et les hommes dans la société. Elle accompagne également les jeunes femmes victimes de violence au sein du couple ou de la famille. Elle s’adresse à tous les publics sans distinction de genre, de classe sociale, de culture, de croyance ou d’orientation sexuelle.

L’enquête porte sur les sessions de sensibilisation à l’égalité femmes-hommes et à la prévention des violences organisées par l’association dans des classes de collèges. Elle donnera lieu à des observations des séances de sensibilisation et, éventuellement, à des entretiens avec des acteurs pédagogiques et des élèves. Une attention particulière sera portée à la mobilisation de catégories juridiques et au rapport à l’appareil judiciaire dans les discours des formatrices et des élèves.

2016-2017 : L’expérience migratoire. Enquête collective en partenariat avec le « Collectif parisien de soutien aux exilé.e.s »

Mardi (bd Raspail 75006 Paris), du 13 décembre 2016 au 28 mars 2017. Cf. calendrier et salles ci-dessous

  • 13 décembre de 13 h à 15 h = salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris
  • 3 janvier de 13 h à 15 h = salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris
  • 10 janvier de 13 h à 16 h = salle de réunion de l’IISMM, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris
  • 17 janvier de 15 h à 18 h (attention changement d’horaire) = salle 3, 105 bd Raspail 75006 Paris
  • 21 février de 13 h à 16 h = salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
  • 7 mars de 13 h à 16 h = salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
  • 21 mars de 13 h à 15 h = salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris
  • 28 mars de 13 h à 15 h = salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris

Initiée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles de l’EHESS (ouscipo.ehess.fr), cette enquête sera réalisée en partenariat avec  des « collectifs parisiens de soutien aux exilé.e.s » (http://www.exilesparis.org/fr/). En mettant à distance le modèle de l’expertise, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique.

Le « collectif parisien de soutien aux exilé.e.s » rassemble des collectifs et des associations qui s’organisent depuis plusieurs mois pour apporter quotidiennement une aide matérielle, alimentaire, médicale, psychologique, juridique et administrative aux personnes exilées, notamment dans les campements de fortune de la capitale.

Cette enquête permettra de recueillir et d’analyser des récits et des supports matériels (écrits, photographies, films notamment) de l’expérience migratoire, tant du point de vue de ceux qui la vivent que de celui des militants qui se sont mobilisés pour les soutenir. La structuration de ces expériences par le traitement institutionnel et policier de la question migratoire fera l’objet d’une attention particulière. Le dispositif empirique pourra notamment faire appel à des entretiens, éventuellement filmés, à l’analyse de corpus d’archives personnelles, à l’observation du travail militant, ou à la production de nouveaux contenus par les enquêtés. La construction médiatique de la « crise migratoire » est en effet notamment passée par la production et l’exploitation de récits et d’images. En contre-point, l’enquête cherchera à recueillir et à analyser récits, images et objets de l’ « expérience migratoire ». L’enquête contribuera ainsi à alimenter une cartographie interactive, mise en place par les collectifs, des expériences migratoires à Paris.

L’enquête permettra aux étudiants de se familiariser avec des méthodes de l’enquête qualitative en sciences sociales (observation, entretiens, analyse de contenu), qui seront éventuellement complétées par des techniques de l’enquête audio-visuelle (repérage, prise de vue, montage).

Le séminaire peut accueillir jusqu’à 15 étudiants, prioritairement inscrits en première année de Master. Pour vous inscrire, merci d’adresser un courriel à corentin.durand@ens.fr à partir du 15 octobre 2016, indiquant votre mention ou spécialité ainsi que le diplôme préparé. L’inscription vous sera confirmée avant le 1er novembre 2016. Toute connaissance dans des langues souvent parlées par les exilés présents à Paris, y compris l’anglais, est bienvenue.

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Initiated by EHESS’s Ouscipo (ouscipo.ehess.fr), the research will be conducted with the Refugees Support Group in Paris (http://www.exilesparis.org/fr/). The Group unites several organisations providing food, medical assistance, legal and administrative advice, as well as psychological support to people in exile in Paris, especially in makeshift camps.

Students will collect and analyse oral histories and documents concerning migrants experience (writings, photographs, films). We will focus both on migrants and activists. Police and media responses to the “migrant crisis”, two important social forces shaping migrants lives, will also be part of the study.

Research methods will involve interviews, which might be recorded by a video camera, content analysis of personal archives, observation of grassroot strategies, as well as photographs. Indeed, media coverage of the “migrant crisis” relied heavily on the manufacturing, use and overuse of images. In contrast, our research will deal with the actual “experiences of migration”, as opposed to media representations. Our results will contribute to an interactive map of migrant lives in Paris.

The research will allow students to get familiar with qualitative methods in the social sciences (observation, interview, content analysis), and with the methods of audiovisual enquiry, if the research design requires it.

Up to 15 students can register for this class. Priority will be given to students in their first year of Master. To register, please send an email to corentin.durand@ens.fr, mentioning the program you are in. Registration will be confirmed by November 1st 2016. Knowledge of languages commonly used by migrants in Paris, including English, would be appreciated.

2016-2017 : La prostitution dans l’espace urbain. Enquête collective en partenariat avec le Lotus Bus (Médecins du Monde)

Mardi de 9 h à 11 h (salle 9, 105 bd Raspail 75006 Paris), les 29 novembre, 6 et 13 décembre 2016, puis les 3 et 31 janvier, 21 février, 7 et 21 mars 2017. Une semaine de terrain sera organisée « hors les murs » la semaine du 9 janvier 2017

Initiée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles de l’EHESS (ouscipo.ehess.fr), cette enquête sera réalisée en partenariat avec le Lotus Bus, projet de santé communautaire à destination des femmes chinoises qui se prostituent à Paris, porté par l’association Médecins du Monde (http://www.medecinsdumonde.org/). En mettant à distance le modèle de l’expertise, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique.

Au début des années 2000, Médecins du Monde a mis en place un projet pour répondre aux besoins sanitaires des femmes chinoises qui se prostituent à Paris. Celles-ci étaient en effet largement exclues du système de santé, notamment en raison de la barrière de la langue. Dans le cadre des programmes de réduction des risques, le Lotus Bus vise à fournir aux personnes se prostituant les outils nécessaires pour se protéger, des MST et IST, ou des violences qu’elles peuvent subir, à la fois en tant que migrantes et en raison de leur activité de prostitution.

L’enquête s’attachera à comprendre la manière dont ces activités de prostitution s’intègre dans différents secteurs de Paris, en prêtant notamment une attention particulière aux différents usages de l’espace public, à l’activité des services médico-sociaux, aux pratiques policières, aux attitudes des riverains et aux débats politiques locaux.

L’enquête peut accueillir jusqu’à vingt participants, répartis en trois groupes. Elle permettra aux étudiants de se familiariser avec des méthodes diverses : observation, entretiens, analyse de contenu et statistiques descriptives. Les premières séances seront consacrées à la définition de la problématique et la préparation de l’enquête de terrain. La collecte des données se fera sur une semaine complète (semaine du 9 au 14 janvier 2017). Les séances suivantes seront consacrées à l’analyse des données, puis au travail d’écriture. Enfin, une séance de restitution sera organisée.

2015-2016 : Aux frontières de l’urgence. Enquête collective avec le Samusocial de Paris

Corentin DURAND, doctorant contractuel à l’EHESS

Erwan LE MENER, chercheur à l’Observatoire du Samusocial de Paris.

SamusocialInitiée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles de l’EHESS, cette enquête sera réalisée en partenariat avec le Samusocial de Paris. En mettant à distance le modèle de l’expertise, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique.

Dans le cadre de sa mission de lutte contre la grande exclusion, le Samusocial de Paris accueille notamment des sans-domiciles dans des centres d’hébergement et des accueils de jour. Néanmoins, en cas de comportements jugés suffisamment graves, ces structures peuvent prononcer des mesures dites d’ « éloignement » à l’encontre de personnes accueillies. Ces exclusions sont valables pour des périodes allant d’une journée à quelques semaines, exceptionnellement pour une durée indéfinie. L’enquête proposée porte sur ces mesures d’éloignement : quelles logiques conduisent à de telles décisions ? comment sont-elles justifiées ? comment sont-elles vécues par les personnels, les personnes hébergées et les personnes éloignées ? A travers ces questions, il s’agit d’interroger l’urgence sociale par ses frontières.

L’enquête peut accueillir entre 15 et 20 participants, répartis en trois groupes. Encadrés par les enseignants, les groupes centreront chacun leur recherche sur un centre d’hébergement d’urgence ou un accueil de jour particulier. L’enquête permettra aux étudiants de se familiariser avec des méthodes diverses : observation, entretiens, analyse de contenu et statistiques descriptives. En effet, chaque mesure d’éloignement donne lieu à la rédaction d’une décision motivée. L’un des objectifs de l’enquête est de construire un dispositif de codage de ces motivations et d’en proposer une analyse. Chaque groupe réalisera par ailleurs des entretiens et des observations avec des professionnels et, si possible, des personnes hébergées d’un centre ou accueil de jour du Samusocial.

Les premières séances seront consacrées à la définition de la problématique, la préparation de l’enquête de terrain et la construction du dispositif de codage. La collecte des données se fera sur une semaine complète. Les séances suivantes seront consacrées à l’analyse des données qualitatives et quantitatives, puis au travail d’écriture. Enfin, une séance de restitution sera organisée afin de discuter des observations et des résultats avec les partenaires du Samusocial de Paris.

2014-2015 : Une île dans la ville. Enquête collective à L’Ile-Saint-Denis

En 2014-2015 a eu lieu un séminaire d’initiation à la recherche en sociologie, à destination des étudiants de première année du Master « Sociologie générale ».

 Corentin Durand, doctorant contractuel à l’EHESS
Romain Juston, doctorant contractuel à l’UVSQ
Quentin Ravelli, chargé de recherche au CNRS

L’Ile-Saint-Denis est une commune de la Seine-Saint-Denis de 7000 habitants, située sur une île fluviale de la Seine. Marquée par la désindustrialisation et le chômage de masse, cette commune bénéficie aujourd’hui d’un réseau associatif et solidaire dense, tourné vers la construction de nouveaux modes de production, de consommation et de vivre-ensemble. Initiation pratique et réflexive à la recherche en sociologie, l’enquête sera l’occasion d’interroger différents aspects de ces nouveaux modes de vie sous contrainte, en dialogue avec les acteurs de ce territoire.

L’enquête peut accueillir entre 15 et 20 participants (en priorité des étudiants inscrits en M1 « Sociologie générale »). Encadrés par les enseignants, des groupes définiront leur objet de recherche et les méthodes appropriées pour l’étudier (observation participante, entretien, analyse de contenu, statistiques, etc.). La collecte des données se fera sur une semaine complète (semaine du 8 au 13 décembre 2014). Deux séances de trois heures auront lieu en amont pour définir les thématiques et les modalités de l’enquête. Deux séances seront organisées après la semaine de terrain pour travailler sur l’analyse du matériau récolté et de préparer la restitution. A l’exception de la première, chaque séance donnera lieu à une présentation des groupes et devra être préparée en coordination avec l’un des encadrants.

Initiée dans le cadre de l’Ouvroir de sciences sociales potentielles (Ouscipo) de l’EHESS, cette enquête sera réalisée en partenariat avec plusieurs associations et structures basées à l’Ile-Saint-Denis. En mettant à distance le modèle de l’expertise, nous tenterons de réfléchir à la manière dont sciences sociales et acteurs de terrain peuvent co-construire des projets de recherche alliant pertinence sociale et intérêt scientifique. Pour cela, les thématiques de recherche seront définies lors d’une séance rassemblant étudiants et acteurs de terrain. Certains groupes pourront également réaliser tout ou partie de leur terrain au sein de certaines de ces structures.  Enfin, une séance de restitution sera organisée en fin d’année afin de discuter des observations et des résultats avec les associations et les structures partenaires.

Une premier bilan de l’enquête disponible est disponible ici