Séminaire « Systèmes complexes en sciences sociales », année 2009/2010

Retour à l’année en cours


  • Mercredi 7 juillet 2010 de 9h à 16h,  MSH (54, bd Raspail 75006 Paris), salle 214 (2è étage)

Journée « Systèmes complexes en environnement urbain »

Il s’agira de présenter à la fois des travaux empiriques et des travaux de modélisation sur les dynamiques sociales en environnement urbain (ségrégation, délinquance,…).
Programme : voir ici.

Cette journée est organisée dans le cadre du projet Dynamiques Citadines Collectives : Hétérogénéités Spatiales et Individuelles (DyXi) financé par l’ANR (programme SYSCOMM), et de l’action de coordination européenne « Global System Dynamics & Policies » (GSD).


  • Jeudi 17 juin 2010 de 9h30 à 12h MSH (54, bd Raspail 75006 Paris) salle 206 (2è étage) : attention séance double

 – 9h30-10h30 :
Fabiana Laguna
Centro Atómico Bariloche, Argentina
Do the Right Thing
We study a model of opinion formation where the opinions in conflict are not equivalent. This is the case when the subject of the decision is to respect a norm or a law. In such scenarios, one of the possible behaviors is to abide by the norm and the other to ignore it. The evolution of the dynamics is implemented through an imitation mechanism, in which agents can change their opinions based on the opinions of a set of partners and their own state. We determine, for different social situations, the minimum percentage of supporters of the law necessary to arrive at a state of consensus of law abiders [1].
[1] M F Laguna, G Abramson , S Risau-Gusman and J R Iglesias J. Stat. Mech. (2010) P03028

– 11h-12h :
Nicolas Schabanel
LIAFA, Paris 7 et IXXI, Lyon
Auto assemblage algorithmique
À la fin des années 1990, Erik Winfree (Caltech) a proposé un nouveau paradigme pour réaliser des objets nanoscopiques. Il propose de construire de petites tuiles avec des « colles » (des séquences d’ADN ne demandant qu’à se joindre à sa séquence complémentaire) sur les bords de façon qu’une fois mises ensemble en solution, ces tuiles s’assemblent spontanément dans la forme désirée. Avec son équipe constituée d’informaticiens, de chimistes et de biologistes, il a obtenu avec succès ces agrégats en bécher en réalisant ces tuiles avec des bouts courts d’ADN. Les tuiles sont obtenues par des processus classiques (en biologie) et automatisés de polymérisation en chaîne. Outre les difficultés expérimentales, le choix des colles pose de nombreux problèmes de type algorithmique pour s’assurer de l’assemblage correct des tuiles selon la forme désirée (et uniquement celle-là). Nous vous présenterons notre approche de ce problème qui consiste en une analyse géométrique de contraintes imposées par l’auto assemblage sur les flux d’information au sein de la forme à assembler,d’où nous déduisons un ordre d’assemblage, duquel nous extrayons enfin le jeu de tuiles.
[Collaboration avec Florent Becker (LIFO, Orléans) et Eric Rémila (LIP, ENS Lyon; IXXI, Lyon)]
http://www.liafa.jussieu.fr/~nschaban/


  • Jeudi 27 mai 2010 : séance reportée

  • Jeudi 20 mai 2010 de 10h30 à 12h, MSH (54, bd Raspail 75006 Paris) salle 206 (2è étage)

Igor Lugo
Géographie-Cités, UMR CNRS – Paris 1 – Paris 7
Firm Size and Distance in the Spatial Organization at Mexico City
The spatial organization of firms in urban areas is based on local mechanisms related to competitive and cooperative behaviors between different sizes, number of workers, of firms and their proximity. The dynamic interaction between these mechanisms affects the localization decision of firms. Textile firms related to the manufacture sector at Mexico City exhibit a spatial patter of localization that form clusters, where big sizes are far from each other, and small and medium sizes are close to each other. Firm size and distance are applied as local rules in a geographical two-dimensional cellular automaton in order to simulate the localization process of firms.


  • 29 avril 2010 : séance exceptionnelle atelier « Decision Making and Risks in Complex Environments »

Programme  et informations pratiques


  • Jeudi 8 avril 2010 de 10h30 à 12h, MSH (54, bd Raspail 75006 Paris) salle 206 (2è étage)

Émilie Tanimura
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre d’Économie de la Sorbonne
Diffusion des innovations dans les réseaux « Petit Monde » – le rôle de la structure de communauté
Quels types de réseaux favorisent la diffusion des innovations dans le sens qu’ils permettent à une innovation utilisée initialement par une minorité mais  intrinsèquement meilleure que la norme antérieure de se substituer à celle-ci ?  Pour les réseaux déterministes et réguliers il existe des critères qui donnent un élément de réponse. Nous nous intéressons à cette question mais pour une classe des graphes aléatoires et irréguliers, les graphes « Petit Monde » qui sont intéressants en tant que modèles plus réalistes des réseaux sociaux. Nous considérons un modèle de Petit Monde paramétrique et basé sur une structure de communauté. En fonction d’un paramètre, ce modèle permet d’obtenir différents types de graphes Petit Monde. Nous mettons en évidence que ce paramètre qui représente le niveau de corrélation entre les différents communautés auxquels les individus participent a une influence importante sur la diffusion des innovations. En particulier, notre modèle permet d’interpréter le réseau Petit Monde de Duncan Watts comme un réseau où il y a une forte corrélation entre les communautés et qui favorise l’innovation. Dans d’autres Petits Mondes où les communautés ne sont pas corrélées il est plus difficile pour une innovation de s’établir.

Diffusion of innovations in Small World networks-the role of community structure
Which types of networks favor the diffusion of innovations  in the sense that an innovation that has higher intrinsic benefits than an established choice will be able to replace the latter in a large population when it is initially used by a small part of the population?  For deterministic and regular networks there are characterizations, based on a coordination game model of the diffusion of innovations. Here we analyze this question for a class of irregular random networks, « Small World » networks, which are of interest as more realistic models of social networks. We consider a parametric community based model which covers as particular cases several well known models such as Watts’ Small world. We show that there are different types of Small World graphs some which favor diffusion others that do not. Our study suggests that the kinds of ties that exist between different communities of an individual play an important role. We interpret Watts’ Small World as one with high correlation between social spheres of individuals and favorable to diffusion. In other Small Worlds where the communities of individuals are uncorrelated diffusion succeeds only for very large payoff benefits in favor of the innovation.


  • Jeudi 18 mars (attention à l’horaire) : de 14h à 15h30, MSH (54, bd Raspail 75006 Paris), salle 206 (2è étage)

Chih-Chun Chen
CAMS
Validating and inferring inter-level associations with Agent-based simulations
Agent-based modelling is a computational approach to studying complex systems and has been applied in several domains such as Social Systems modelling, Systems Biology and Economics. It is often referred to as a « bottom-up » approach because rules are specified at the individual (agent) level, while dynamics are observed at the global system level. In this talk, I will describe how we can extand this approach to formally specify observations at internediate levels e.g. group level behavioural motifs, agent histories. Building on these formal descriptions, we can computationally test richer sets of hypotheses about relationships between states and behaviours at different levels. Furthermore, we can use simulations as training data to infer models linking one set of observations with another set or with some global systemic phenomenon.


  • Jeudi 11 mars, de 10h30 à 12h, MSH (54, bd Raspail 75006 Paris), salle 445b (4è étage)

Christian Borghesi
CEA
Élections françaises : régularités spatiotemporelles et modélisation
Nous étudions les régularités spatiotemporelles présentes dans les résultats électoraux et les taux de participation des communes (ou des bureaux de vote) des élections françaises entre 1992 et 2007.
Nous essayons ensuite d’élaborer des modèles, basés sur une imitation simple des agents d’un même voisinage géographique, et en adéquation avec les données. Il s’avère que les modèles basés sur l’imitation directe deschoix ou des convictions des agents, ici, ne conviennent pas. En revanche, un très bon accord avec les données empiriques est obtenu avec un modèle de type diffusif, lié à une interaction indirecte entre agents via leur lieu de résidence.


  • Jeudi 4 mars 2010 de 10h30 à 12h, salle 215

Ashley Pitcher
post-doctorante au CAMS
An evaluation of a work-release treatment program for drug abuse using a mathematical model
A new mathematical model for the dynamics of illicit drug use, incarceration and work-release treatment is presented and analyzed.  The cost effectiveness of a work-release treatment program is determined.  It is found that work-release treatment is cost-effective compared to no work-release treatment, and the higher the proportion of released prisoners treated, the better.  However, work-release treatment is not enough to stop the illicit drug use epidemic. Helping drug users quit before incarceration or minimizing contagion through awareness campaigns may prove more effective.