Travaux en cours

  • Étude comparative des musiques autochtones de l’Amérique du Nord : collecte et premiers éléments d’analyse

Hugo Ferran (post-doctorant)

Afin de compléter l’axe portant sur la transformationalité lévi-straussienne à l’épreuve des arts autochtones nord-américains, Hugo Ferran a été recruté en tant que post-doctorant pour une durée d’un an, à compter du 1er février 2016. Ethnomusicologue de formation, Hugo Ferran mène, dans ce cadre, une étude comparative des musiques autochtones de l’Amérique du Nord, de la fin du 19e siècle aux années 1960s. Après avoir effectué une mission de recherche au Canada et aux États-Unis, du 11 février au 10 mars 2016, visant à dépouiller les archives sonores et ethnographiques du Musée canadien de l’histoire d’Ottawa, des Archives de musiques traditionnelles de l’Université d’Indiana et de l’American Folklife Center du Library of Congress à Washington, il a entrepris l’analyse du vaste corpus ainsi collecté.

Or, la question des aires musicales nord-amérindiennes a fait l’objet de nombreux débats antérieurs. D’abord considérées comme homogènes (Hornbostel 1923), les musiques autochtones de l’Amérique du Nord ont ensuite été regroupées en deux ensembles (Herzog 1928), avant d’être réparties en cinq (Roberts 1936) puis six (Nettl 1953 et 1954) aires musicales, selon les paramètres vocaux ou instrumentaux retenus. Outre les critiques auxquelles elles ont régulièrement été la cible (en raison des approches essentialistes, culturalistes, synchroniques, stylistiques ou aréales adoptées), ces études typologiques ont fait l’objet de multiples développements ultérieurs et se retrouvent aujourd’hui compilées sous la forme de plusieurs livres (Erickson 1970, Heth 1992, Diamond et al. 1994), entrées encyclopédiques (Nettl et al. 1980, Heth et al. 1986, Levine & Nettl 2007) et articles scientifiques (Nettl 1969, Keeling 1992).

Dans les mois qui suivent, Hugo Ferran confrontera ses propres résultats d’analyse avec les typologies existantes, dans le but d’apporter de nouveaux éclairages à l’un des domaines les plus anciens de l’ethnomusicologie américaniste. Pour ce faire, il adoptera une approche paramétrique (Arom 1985), visant à comparer terme à terme chacun des paramètres musicaux (échelles, forme, paroles des chants, instruments, chorégraphies, etc.) et contextuels (rituels, circonstances de jeu, etc.). Dans cette perspective, il explorera la manière dont les groupes amérindiens établissent, dans chacune des aires ainsi dégagées, des relations symboliques entre musique et monde animal. Enfin, il tentera de montrer que ces aires musicales recoupent, dans une certaine mesure, les aires culturelles et linguistiques, respectivement mises en évidence par Kroeber (1939) et Voegelin & Voegelin (1965), mais qu’elles n’en sont pas moins autonomes et révèlent des interactions entre groupes voisins, plus ou moins éloignés, qui ne pourraient être mises au jour autrement.

 

  • « La rivoluzione pastorale alpina e i suoi effetti ». Traduction en italien d’une conférence donnée par Emmanuel Désveaux le 27 avril 2016 au musée d’ethnologie de San Michele All’adigesan (Traduction par Giovanni Keizich)

La rivoluzione pastorale alpina e i suoi effetti