Monnaie et écriture en Asie mineure

Monnaie et écriture en Asie mineure (J. Lassègue)

Ce chantier s’intègre directement au modèle transactionnel de la variabilité culturelle et se donne pour objectif d’étudier la question sur le cas particulier de la monnaie frappée, conçue comme faisant partie de la forme symbolique particulière qu’est l’écriture. Concevoir l’écriture comme une forme symbolique spécifique permet de montrer qu’elle permet l’enregistrement de trois types d’objet (quantités, sons, figures), enregistrement qui a fini par converger tardivement au cours de l’histoire dans la notion de notation graphique. Dans cette analyse, on fait donc l’hypothèse que l’écriture est une procédure qui n’est pas exclusivement destinée à l’enregistrement de la parole et qu’il y a donc lieu d’en élargir le champ d’action à toute procédure d’enregistrement visant la constitution d’une notation, c’est-à-dire d’un ensemble de signes formant un répertoire relativement clos et relativement stable à travers le temps, susceptible d’un apprentissage. Les trois objets en question ont fait l’objet de multiples procédures d’enregistrement dans des contextes anthropologiques très différents au cours de l’histoire mais notre attention se concentrera sur le cas de l’Asie mineure en Grèce ancienne pour montrer comment il se différencie au contact du monde perse.