L’architecture alpine

L’architecture alpine (E. Désveaux)

L’objectif est de dresser un inventaire systématique des formes bâties à l’ensemble des hautes vallées de la zone alpine et de cartographier les variations de la forme. Intuitivement, certains critères s’imposent comme moteur de la variation : l’orientation du bâtiment par rapport à la pente, la relation entre façade et profondeur du bâtiment ; l’existence ou non de balcon, la combinaison des fonctions abritées sous un même toit ou, au contraire, leur séparation (habitation, étable, fenil, grenier) ; la résurgence du thème de la gémellité ou, à tout le moins le souci du dédoublement et de la symétrie ; les matériaux employés (bois, pierre, mixte, mais dans quelle proportion ?) ; et, enfin, dans le cas de chalets en bois, la méthode de construction elle-même. Il est clair toutefois que la recherche de terrain aura pour premier résultat de confirmer, d’infléchir ou de compléter cette liste de critères de variation formelle. On s’attachera en parallèle à mettre en corrélation formes bâties, domaines linguistiques (franco-provençal, italien, rhéto-roman et allemand) et principes prédominants, localement, en matière de dévolution du patrimoine (héritier unique, partage égalitaire et logique lignagère).